Annick Mondon-Massinot

Née en 1940 à Diégo-Suarez de parents réunionnais. Connaîtra La Réunion à l’âge de huit ans. Après des études de langues, enseigne au collège Saint-Michel.

Ancienne présidente de l’UDIR, Annick a dirigé de nombreuses animations dans l’atelier de poésie de l’association. On trouve ses

poèmes, dans la revue Créolie, et son journal, décrivant un par­cours spirituel, a été récemment publié à l’UDIR.

Dans notre recueil rapport d’étrangeté et d’intimité à un être innommé qui passe «car sa vie est ailleurs», tout en laissant son empreinte sur notre intériorité que symbolise l’image de la lampe allumée (Reviens à la lampe).

Repassant à nouveau, il «soulève des voiles sur un monde radieux» et confirme son potentiel créateur (C’est lui... là-bas). 

OEuvre:

Journal pour une Valiha (essai), Ed. UDIR, 1995.

 

REVIENS À TA LAMPE

Perçois-tu ce silence
La magie de cette vérité
De cette innocence
De cette sainteté
De cette plénitude?
Il  s’arrête en chemin
Passe la nuit chez toi
Allume ta lampe
Refait ses bagages
Et reprend la route
Il  ne sait où il va
Car sa voie est ailleurs
Il  est le parfum d’un jardin
Un rayon de lune
Égaré sur ton visage
Le fleuve tranquille
Qui coule vers la mer
Tes questions l’accompagnent
Mais il n’y répond pas
Car... écoute... écoute encore
Sais-tu qu’il va du bruit au silence?
Il  n’a pas de nom
Pas d’énigme à résoudre.
Ferme les yeux!
Éloigne-toi de lui
Deviens-lui étrangère
Reste sur ses rives
Ni curieuse ni concernée
Souviens-toi qu’il est un autre
Rentre chez toi, reviens à ta lampe
Dépêche-toi
Sa lumière t’attend

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