Née
un 1er janvier 1943 à Saint-Denis, Danielle Moussa est l’une de ces femmes métisses
qui symbolisent tant La Réunion elle-même. Tout d’abord institutrice, elle
se spécialise ensuite dans l’éducation des enfants inadaptés, déficients
intellectuels. Mariée à un
Musulman, elle élève ses trois filles. Après 26 années au service des plus
«faibles», elle se retire de l’enseignement en 1990. Comme sa vie est «un
merveilleux mélange de joie, de souffrance, d’échec, mais surtout d’espérance
et de confiance en l’homme», elle se retrouve aujourd’hui du côté des
S.D.F., des sans-abri, et chaque jour elle leur apporte du réconfort. Cette
simplicité — cette lumière aussi — qu’elle
porte en elle de façon très naturelle, on la découvre dans ses poèmes, dans
sa vision du monde et de l’homme, dans son attente d’une clé qui ouvrirait
les saisons du coeur.
Ses
poèmes «Zamal»,
«S.D.F.», «Sans-abri» donnent à la poésie réunionnaise une note
touchante et originale (J.-F. Samlong).
Extraits de “Kaspa mon sièl”
SANS-ABRI Au début de cette longue galère |